Les Ateliers & ses Blablas

Ateliers Maurice :
la plume qui mêle stratégie, création et authenticité
Entre stratégie aiguisée, créations sur mesure, et une bonne dose d’humanité, Ateliers Maurice accompagne les entreprises locales avec engagement et proximité. Ici, chaque projet devient une histoire unique, pensée pour valoriser vos valeurs et vos ambitions. Ensemble, écrivons un impact positif qui vous ressemble.

Et les Blablas de Maurice ?
C’est l’espace où la plume s’amuse, où les idées s’emballent et où l’on papote avec légèreté. Un mélange d’humour, d’autodérision, et de réflexions authentiques sur la communication, l’entrepreneuriat ou les petites aventures de la vie. Installez-vous, prenez un café, et laissez Maurice vous embarquer dans des récits pleins de panache et de sincérité.

Dessinatrice cubique, Van Gogh de la pâquerette, experte de la maison deux dimensions et adepte de la prise de notes version ordonnance médicale, vite, synthétique et illisible, je voue – tu, il – un culte à ces esquisses. A celles qui prennent vie en marge avant de s’en affranchir. S’affichent honteuses sur ce carnet avant de l’envahir, mauvaises herbes de nos pensées, laissant quelques notes à la marge de nos réflexions, notamment en réunion.

Il faut dire que la réunion s’affiche dans nos sociétés contemporaines comme un mythe d’appartenance. Ses rites et sa capacité à vous guider tambour battant dans une autre ère, pourraient bien faire des jaloux sur les plus hautes steppes mongoles. Parce que oui, la réunion c’est avant tout un rituel, celui du carnet de notes, du stylo 4 couleurs et du verre d’eau-alliée hydratation et argument prestige pour s’échapper entre deux prises de paroles.

C’est aussi un temps – comique de répétition – sur ce calendrier qui nous ferait presque pleurer. Il est 9h, 10h, midi ou 18h, la réunion n’a pas réellement d’heure, pire elle ne connaît pas la fin ni la faim – Je ne compte plus le nombre de fois où mon ventre s’est mis à gargouiller à l’image des sonneries de cour de récré pour marquer le temps du repas – moment de solitude – toux improvisée et mouvement de chaise en guise camouflage auditif. Le temps s’écoule, éternel, long, les minutes passent heures et l’attention décline plus vite que le soleil de fin de journée. Je finis ombre avec pour seul astre mon stylo 4 couleurs gris métal.

De cette réunion, comme la plupart des réunions je n’ai rien appris ou compris si ce n’est le manque d’esthétique de ce PPT. La répartition des missions fera certainement l’objet d’une autre réunion, avec de nouveaux interlocuteurs, absents de la première rencontre à qui il faudra expliquer le pourquoi de cette réunion et le contexte en omettant, faute de temps, de parler de la répartition. Comique de situation.

De l’éternellement long, impatiences aux jambes – fourmis de l’ennui – succède la course au temps. Je me vois, rédigeant ce compte rendu à la lumière d’une lune Rétina, mes pensées entremêlées de flèches, de mots soulignés et de dessins « néandertaliens ». Les notes s’affichent, transparentes, dénuées de sens. Mon cœur bat l’irrégularité de Bach mais impossible de revenir en arrière. Comique de mots. J’essaye de lire entre les lignes. Des écris sans transition assurent le résumé d’une réunion en si majeur avant de tout envoyer valser me rappelant qu’il est encore temps. Temps de m’offrir des détours du côté de l’amour, avant que ne sonne le la.Le jour où j’ai arrêté de dessiner des fleurs et des maisons en réunion, c’était hier, ou peut-être aujourd’hui.

Un jour d’écriture et d’observation, d’écoute et de disparition. Un jour qui, dans son absence, faisait sens.